Après Darien hier, Le blog vin décalé poursuit sa visite des bodegas espagnoles avec Marques De Riscal.

Certainement une des Bodega les plus importante et connue d’Espagne :

• Fondée en 1858
• 1 500 Hectares de vignes (plus grand que toute l’appellation « Saint Estèphe » réunie…)
• 4 500 000 bouteilles de vins produites chaque année
• Une partie flambant neuve à l’architecture ultra contemporaine – Architecture par le canadien Frank O Gehry (Déjà coupable du magnifique musée Guggenheim de Bilbao)
• 100 000 m2 d’espace pour la vinification et la conservation des vins

Des chiffres qui font froid dans le dos – Bienvenue dans un monde nouveau : celui de l’industrialisation du vin !

L’accueil se fait par un guichet où tous les vins du domaine sont à la vente. Contre 10 € par personne, on vous délivre un ticket d’entrée comparable à un pass dans un parc d’attraction.

Un petit tour par les jardins à l’anglaise vers la zone commerciale du domaine. Il y a des dizaines de caméras de surveillance qui scrutent chaque recoin. Nous voilà installés dans une salle de cinéma, décorés par 3 tableaux très imposants des fondateurs du domaine… Et c’est parti pour une présentation égocentrique du domaine. Marques on est beau, Marques on est les meilleurs…

Direction la « chaîne d’exploitation » et la zone de vinification, 150 cuves inox de 200 hectos, bien alignées dans un batiment ultra moderne. Et pour s’occuper de tout ça ? Un homme dans un petit cube de verre observe des dizaines de voyants, et donne des ordres aux « techniciens » (dixit la jeune fille qui nous guide)

Seconde étape, un étage en dessous, nous découvrons la cave et les quelques 17 000 barriques de bois neuf américain, qui élèvent rigoureusement le vin de Marques de Riscal.

Nous arrivons ensuite dans la zone d’embouteillage, qui selon notre guide, fonctionne toute l’année… une petite dizaine de « techniciennes » en blouse blanche vérifient sur le tapis si les bouteilles sont pleines, les bouchons enfoncés et les étiquettes collées…Quand je vous dis qu’on est à l’usine !

Dernière étape par le vieux caveau datant de 1866 pour voir la conservation des bouteilles anciennes et on nous propose une dégustation de deux de leurs vins :

• Crianza blanc 2010 : Sur la rondeur du bois associé à la fraicheur des agrumes. ça manque énormément de finesse et de longueur (surtout après les vins dégustés chez Martin Berasategui), mais ça reste acceptable
• Reserva rouge 2004 : Le classique, quand on aime les arômes grillés, sur le fruit mûr (pruneau), les vins lourds, avec peu d’élégance mais beaucoup de matière…

Pas d’achat dans cette bodega, et un sentiment étrange, voir un gout amer dans la bouche, face aux petits producteurs du monde entier qui se démènent pour obtenir le meilleur de leurs terroirs, de leurs vignes et d’un millésime (Voir notre we de dégustation à Montravel)