Cette table me fait envie depuis déjà quelques temps ! D’abord, les critiques sont élogieuses à tous les niveaux (accueil, cuisine, tarifs, ambiance, etc…). Ensuite, lefooding.com a decerné un fooding d’honneur en 2009 au chef, William Ledeuil. Enfin la formule du déjeuner à 39 € pour entrée / plat / dessert me semble tout à fait correcte.
Avant de commencer la critique, voici quelques informations pratiques :
Adresse : 4 rue des Grands Augustins – Paris 06. On est dans les beaux quartiers parisiens, à quelques pas des quais de Seine et de ses bouquinistes. Les rues sont tranquilles, et une certaine sérénité se fait sentir…
Le chef : William Ledeuil. Né à Bourges le 16 octobre 1964 – A fait ses classes au Bistrot de l’étoile de 91 à 2000 et au restaurant les bouquinistes de 94 à 2001 avant d’ouvrir Ze Kitchen Gallery. Durant 7 ans, il peaufine son style éclectique avec beaucoup de curiosité sur la cuisine du monde. Et particulièrement les influences Thaïes qui le guident sur une cuisine précise, parfumée et haute en couleur. Le petite guide rouge lui décerne sa première étoile en 2008 alors que lui prépare déjà l’ouverture d’une seconde table : Ze Kitchen Gallery Bis (KGB).
Le cadre :
- Beaux quartiers de Paris, rue calme au coeur du 6ème arrondissement et à deux pas des quais de seine et ses bouquinistes.
- Très belle façade, grandes baies vitrées et lumière soignée. Il s’en dégage une certaine sérénité qui donne envie de passer la porte
- Très belle décoration moderne mais chaleureuse : Parquet au sol, murs blancs pour mettre en valeur les oeuvres d’art contemporaines, banquettes rouges et tables en bois foncé.
- Les tables sont bien espacées et on déjeune dans le calme
- Vue sur la cuisine ouverte où une dizaine de cuisiniers s’affairent derrière les fourneaux et sous l’oeil bienveillant de William Ledeuil.
- Le service est jeune et décontracté, souriant, avenant sans être envahissant.
- Clientèle éclectique : tablée de japonaises, roublards à la retraite, repas de famille, jeunesse branchée parisienne avec ipad sous le bras, cadres dynamiques négociant avec leur client…
Je me suis tout de suite senti à l’aise dans ce restaurant. D’abord parce qu’il y règne un calme salvateur dans le brouhaha parisien. La clientèle est chic et décontractée. Tout comme le service, jeune et avenant qui navigue entre les tables avec une certaine élégance.
La cuisine : Ma table est prête, on m’apporte rapidement la carte malgré le monde tout en m’offrant une petite assiette d’olives vertes. Elles sont plutôt sympathiques mais un peu décevante pour le standing du restaurant… Les influences asiatiques sont fortes et systématiquement présentes. Les entrées sont composés de bouillons, de fruits de mer (avec supplément) ou de pâtes. Tandis que les plats sont tous préparés « à la plancha » pour une cuisine saine et croquante.
plusieurs formules au déjeuner :
- Plat unique « à la plancha » à 26,50 €
- Entrée et dessert à 26,50 €
- Plat « à la plancha », entrée ou dessert à 34 €
- Entrée, plat « à la plancha »,dessert à 39 €
- Menu découverte à 68 €
J’ai été enchanté par la cuisine inventive de William Ledeuil.
Le bouillon Thaï de Saint jacques et palourdes était excellent. Joli mélange fondant/croquant entre le quinoa et les saint jaques. L’assaisonnement est maitrisé avec juste ce qu’il faut d’épices (citronnelle et épices).
J’opte ensuite pour le cochon de lait, juste snacké à la plancha. Le couteau est superflu tant la viande est tendre.La purée qui accompagne le plat est exceptionnelle, rehaussée par une pointe de marmelade de coing… A tomber !
Finish de toute beauté avec cette glace chocolat blanc, wasabi, et émulsion de thé jasmin. Dessert sur le fil. Subtil équilibre entre la puissance du wasabi et la douceur du chocolat blanc… un vrai régal.
Le tout accompagné par un sancerre qui ne m’a pas marqué et un excellent Baux de Provence rouge du domaine Guilbert. Tout en fruité, rondeur et gourmandise !
Bref un vrai régal, pour une cuisine sans chichis, bien préparée, bien cuisinée, et bien amenée.
j’avais aussi été enchanté il y a 5 ans alors qu’il n’était pas étoilé. De grosses émotions dans l’assiette. A l’époque, la carte des vins jouait les valeurs sures. Qu’en est-il aujourd’hui ?